Mes vacances de baroudeuse - Le Vietnam

En bonne ingrate que je suis, je m'aperçois que je n'ai pas encore pris le temps de faire un petit post sur ma virée au pays des ancêtres.
Pour ma défense, je suis obligée de me trainer péniblement à la fac pour pouvoir accéder à la Grande Toile et satisfaire ainsi ma geek attitude. Il ne m'est donc point aisé de mettre à jour mon blog parce que mine de rien ça prend du temps cette saloperie. En plus, sachez qu'un projet d'envergure s'est mis en marche et risque de m'occuper un petit peu ces prochains jours* (et hop petit teasing histoire de montrer qu'est-ce-que j'apprends de beau en école de commerce). J'ai envie de dire rendez-vous dans 2 semaines les amis...

Trêve de digression, je recentre le débat sur le Vietnam. O Vietnam, contrée enchanteresse où j'ai passé mes premières vacances en solitaire. Et oui, j'ai suivi à la lettre le leitmotiv de Tonton David ("un grand homme, il marquera l'Histoire), à savoir pour les ignorants "Chacun sa vie, chacun son chemin", et j'ai tracé ma route toute seule comme une grande. J'ai fait ce que j'ai voulu quand j'ai voulu et c'était vraiment "que du bonheur" comme ils disent à la Starac.

Par une belle nuit d'octobre, après avoir dormi moins de 45 minutes, je me suis propulsée dans un taxi en criant "A l'aéroport chauffeur". Bon en fait j'ai dit "International Airport..IN-TER-NA-TIO-NAL AIR-PORT" et ensuite j'ai mimé un avion car souvenez-vous les Thais ne parlent pas anglais.

Arrivée sur place, je fais la queue pour prendre des billets (que donc je n'avais pas achetés en avance, le suspense était donc entier, allais-je partir, allais-je PAS partir), je tombe sur une grognasse hôtesse de l'air et ma carte bancaire est refusée. Qu'à cela ne tienne, je paye donc en liquide et peux monter à bord de l'appareil de type avionique. Arrivée à Hanoi, aéroport super glauque et ambiance ultra militaire et surtout impossibilité de retirer de l'argent autochtone, à savoir des Dongs. Même pas en panique, j'échange quelques billets thais et essaye d'éviter les millions de rabbateurs vietnamiens assoifés de sang.

Dans le taxi, je choisis une guest-house au pif (mon voyage était très bien planifié comme vous pouvez le constater) tout en me demandant si je n'ai pas fait complètement n'importe quoi en partant. Il pleut des cordes, il y a des buffles sur le bord de la route, des vélos et des motos partout, quasi aucune voiture et aucun signe de vie capitaliste à l'horizon pour rassurer mon instinct de citadine occidentale.

Heureusement j'arrive à la Manh Dung Guesthouse où je suis accueillie comme à la maison par les gérantes. Je copine avec l'une d'elle, Lee, qui m'aide à planifier tout mon voyage et s'occupe d'acheter billets, excursions, produit à lentilles pour moi...

Je découvre Hanoi sous la pluie. C'est la capitale et pourtant ça a des airs de village. Toute la partie vieille ville est géniale, très typique (et le touriste veut du typique) avec des échoppes, des petites vieilles avec des chapeaux coniques qui vendent des fruits ou des baguettes et tout est accessible à pied. La circulation fait flipper et se résume au mot klaxon. De 5 heures du matin à 22 heures, les Vietnamiens klaxonnent sans relâche et sans pitié pour ton crâne.

J'ai été étonnée par la personnalité des Vietnamiens qui n'ont strictement rien à voir avec les Thais dans leur manière d'être. Ils sont directs et pas du tout timides, hyper dynamiques, malins et très sympas. Les gens en contact avec les touristes parlent anglais, souvent un peu français ce qui me fait encore plus maudir les Thais qui sur ce point sont vraiment nuls en général, il faut bien le dire.

Après Hanoi, je pars 3 jours en excursion organisée dans la Baie d'Along. Sans surprise c'est vraiment magnifique...Je tombe sur un groupe super sympa et je sympathise avec 2 Australiens de mon âge et une famille du pays des Kangourous aussi. On fait d'abord 1 journée de croisière avec visite de grotte, kayak, nage dans la Baie puis nuit sur le bâteau . Le lendemain trek de la mort sur une île qui m'a valu malgré l'anti-moustique 20 piqures par jambe, kayak et natation en petit comité franco-australien (nous 3 + le guide). Les pauvres Australiens, qui accusaient plus de 200 kilos à 2, ont bien souffert à tel point que la fille pleurait quand on est arrivés au view point...Le dernier jour, croisière et retour à Hanoi. Le guide était encore étudiant et vraiment sympa à tel point qu'on a repassé une soirée tous ensemble à Hanoi.

Ensuite je suis allée à Sapa, dans les montagnes du Nord, qui est le départ des treks vers les villages de plusieurs minorités éthniques. J'ai eu froid pour la 1ère fois depuis des mois et je me suis bien ennuyée puisque le premier jour, je suis arrivée "trop tard" pour partir en trek (7h du mat quand même), le 2ème jour a été annulé à cause de la météo donc en gros j'ai fait une bonne cure de télé, de bouffe et de sommeil ponctuée par quelques balades quand même. Et quelques assauts par des dames&petites filles H'Mong -la minorité ethnique la plus présente dans le village- qui demandaient toutes avec une petite voix "You buy pillow cases from me ? you buy earrings? buy from me! ". Je me suis donc fait quelques potes H'Mong qui ont essayé de m'apprendre à coudre (sans succès, j'ai failli lui pourrir sa couverture de mariage) et m'ont fait un peu la conversation. Et m'ont aussi vendu quelques bijoux accessoirement (huhu c'est le cas de le dire!).

J'ai enfin réussi à trekker le 3ème et dernier jour. On avait une guide H'Mong de 17 ans qui parlait super bien anglais, comme beaucoup d'ailleurs, et qui avait vraiment pas la langue dans sa poche. Elle était bien marrante. Je me suis fait 2 nouveaux (vieux) amis baroudeurs-découvreurs du monde anglais et chilien qui ont des vies de fous mais ne pourront plus jamais s'arrêter de voyager sous peine de mourir d'ennui. Cela dit, c'est super intéressant de discuter avec des gens comme eux...

*m'a occupé en fait car le temps que je publie ce message, c'est déja fini..